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Lexington

1 avril 2013

"Comedown machine" des Strokes

the sog

Quand les Strokes ont débarqué avec leur premier disque "Is this it", on a commencé à retrouver l'espoir du rock garage pop 60's comme les aime. Le premier Strokes se démarque par sa pudeur, dûe, on imagine à la jeunesse au clair de la Lune et l'envie de relancer la tendance Mods. Réussite totale.

Le son "Low" et l'intelligence mélodique de ce dernier semblent appartenir directement à la décadence de l'ère sixties sous Hether, avec l'esthétique en bonus. Car ils sont beaux comme des meubles suédois nos Strokes. En 2001, une nouvelle vague dévaste tout sur son passage, y compris les frères Gallagher.

Débute alors un effet de mode Garage, dandy et veste moulante en cuir, le laid se voit ainsi sexy en s'imprégnant de cette façon de paraître. On se laisse hypnotiser par le style dégagé de ces cinq rockeurs. Mais au fur et à mesure de leur évolution, le marketing prend de l'ampleur et décide même de jouer à leurs places. On aurait pu l'anticiper car la superficialité se cachait depuis le commencement. Par exemple si on analyse les textes sans fond de Julian Casablancas...

Le deuxième opus des jeunes New-Yorkais un tantinet différent du précédent comme tous les deuxièmes albums, reste dans l'ensemble très bon. L'influence de Television est très nette et ne dérange pas. Après la troisième apparition industrielle, un changement radical s'opère. Julian Casablancas, le chanteur à la voix cassée comme la compression d'une bouteille d'eau, commence alors une carrière solo et sort un album musicalement inclassable si ce n'est dans le genre "musique pour jeux vidéos".

Et avec Comedown Machine le cinquième album donc, qu'on prie sans scrupules pour que celui-ci soit le dernier, l'ambiance jeux vidéos 1995 prend son importance. Peut-on en conclure que Julian C. influencerait lls autres membres au point de vouloir en faire ce qu'il veut ? En tout cas, son ego inéluctablement boulimique l'aide à faire taire ses copains pour tout avis allant à l'encontre de sa vision pour l'avenir des Strokes. Fini le Garage rock, voici le Space Montain rock. On ne ressent rien ou presque, juste l'envie de se recueillir dans ses toilettes tout en se scarifiant le bras. L'album bombarde les notes sans donner la chance au silence et recouvre la tapisserie à coup d'ondes sonores sous forme de TAG. On aurait dit que les musiciens tentaient de faire des dessins avec l'égalisateur graphique pendant l'enregistrement.

Au moins on ne pas dire que ces ex-rockeurs continuent à faire du marketing. Car pour en faire, il est crucial d'analyser la clientèle, la fidéliser au maximum, or il est question ici de néant et de désillusion, à part si leur but est de récupérer les auditeurs d'un Jean-Michel Jarre ou d'un Prince Hindou. Triste nouvelle donc pour les fans de "Is this it" ; ce dernier album peut se jeter comme une pistache fermée, alimenter le feu de cheminée et posséder le goût d'un chewing-gum à la nicotine.

Les Strokes sont au rock ce que Police Academy est aux représentants de la loi.

 

 

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19 mars 2013

"Friends of mine" d'Adam Green

ada

Cul-secs à gogo, expérimentation d'ombres chinoises des pieds, ce bel homme à l'esprit à l'envers nous prouve par sa voix de crooner désinvolte que le monde se porte plutôt bien. A croire que les cartoons et les céréales baignant dans le lait font encore parti de son quotidien. Alors quel genre de musique peut faire un garçon pareil?

Entre voyager au bout de la Terre et se faire toquer la porte des toilettes féminins, ses envies garantissent des trajectoires extrémistes. Sans perdre le Nord et retombant toujours sur ses pattes, Adam Green possède ce génie de fabriquer des chansons sur mesure. Parce que ce dernier les habille très souvent de deux ou trois couplets, entre-coupé par un petit refrain migraineux, et vas-y que je te mets également un pont transitoire, et tout cela en moins de trois minutes montre en main.

Chapeau le New-Yorkais de vingt-deux ans (lors de la sortie de l'album en 2003). Beaucoup de talents et très surprenant donc, car on le connaissait jadis avec son ex-groupe Anti Folk : "Moldy Peaches". Avec l'album Friends of Mine il nous prend à contre-pied et nous pousse pour un saut à l'élastique sans consentement. Car en écoutant le morceau du même titre que le LP, on se surprend à fredonner l'air comme s'il était un souvenir ancestral enfoui depuis moult. Ainsi une alchimie s'opère entre lui et l'auditeur, créant un amour transi dans le sens où cet artiste se contrefiche de son image, et ignore complètement la notion de la fidélité à la clientèle ; ce qui est sans doute la marque des Grands. Coeurs d'artichaud s'abstenir. Un album Anti-folk et antiseptique déjà de référence aux couleurs de l'amusement et de l'excentricité décoiffante. 

http://www.youtube.com/watch?v=qhvKmOen1hQ (A copier-coller)

 

12 mars 2013

"YS" de Joanna Newsom

ys

 

Walt Disney aurait pu produire cet album mais l'a jugé un chouilla apocalyptique. C'est légitime. Car cette amoureuse de la harpe envoûtante et envoûtée, propose un désert de sable musicale troublant. Tout y est, de la tempête de sable à l'illusion d'un oasis. 

En fait "YS" est un road movie à caractère enfantin. Pour les grands enfants...ceux qui garde une âme bercée par les contes de princesses légèrement blondasses et qui voient leur naïveté se tarir à coup de petits tracas de la vie. Ces derniers trouveront une certaine émotion émotionnellement émotive de leur émoi, durant cette ballade au fin fond du désert.

Vivement déconseillé aux moins de dix ans au risque de grandir trop vite, ainsi d'en louper quelques étapes cruciales de la maturation humaine telles que le doute de soi et l'obésité...pour n'en citer que deux.

Alors effectivement Joanna Newsom chante des contes pour adultes mentalement costauds. Se dire que la princesse blondasse qui tend vers le gothique et dont les cheveux ont été fraîchement coupé pour tuer le code féerique, fait appel à une prise de recul remarquable. L'illusion de l'oasis semble expliquée, et comprendre que la vie n'est pas si belle que cela. On pourrait dire que Walt disney a fait des histoires de bac à sable, Joanna Newsom s'evade par l'autoroute de la vraie vie, afin d'en monter ses hauts et ses bas, avec un état dépressif proportionnellement choisi. Elle réinvente la musique honnêtement, voulant tout avouer, la preuve en est : chaque morceau dure une dizaine de minutes papillon de nuit.

 

 

24 janvier 2013

The Strange Boys "Be Brave"

sdtt

 

On aime davantage les groupes qui ne sont pas très connus. La preuve avec ces "garçons étranges" qui ne font certainement pas quelque chose d'étrange en matière de musique, mais plutôt quelque chose de simple...et de très efficace. De par leurs riffs de grattes et un batteur ô combien primitif voire à côté de la plaque, cela se transforment en Garage Rock sans fautes ni arrogance, pour le plaisir des oreilles nostalgiques de la pop sixties.

Le chanteur : cet américain empruntant le charisme d'un Marc Bolan et l'aboiement d'un caniche sous Prozak, ne chante pas...il braillote. Ce dernier apprend à chanter ou à brailloter en même temps que le morceau vit. Il tire les paroles comme un élastique et s'en réjouit. Sans doute à cause ou grâce ces litres de bière ingurgitée. Ces jeunots ne sont qu'à la bière...Hélàs. Et cela se voit. L'innocence encore aveugle retrouvera la vue au Whisky.

Cependant le talent semble être bien palpable. Les Seeds et les Who doivent être fiers de leurs petits-fils spirituels dont le grincheux "A walk on the beach", le joyeux "Be brave", le timide "Dare I say" et le simplet "Da Da" font l'unaminité.

Sympa alors the Strange Boys. Gare aux Libertines ces étranges garçons arrivent en scooters électriques! 

http://www.youtube.com/watch?v=btFgCZtqqIE (à copier-coller)

 

 

8 janvier 2013

Pokey Lafarge and the South City Three "Live in Holland"

pokey lafarge

Est-ce un coup de poker? Ou le courage de venir à bout d'une passion de la musique? Il est certain que la nostalgie agresse la spontanéité, poussant l'imbécile heureux à introspection, mais Pokey Lafarge encourage à la folie. Parce qu' il faut être fou pour retourner à une musique d'époque, en l'occurence au Bluegrass.

Donc, ces messieurs aux costumes directement tirés des Western Spaghettis font-ils ce qu'ils pensent être leur style de musique ou bien font preuve d'une intelligence commerciale révolutionnaire? Un indice : ils sont américains. Extrêmement surdoués qui plus est. En écoutant ce live enregistré en Hollande (va savoir pourquoi), on sent, plutôt on sait que le naturel est là, ces musiciens paraissent addicts à cette période musicale. La technicité également y est présente, les cordes des guitares sont caressées comme on caresse son Berger Allemand taxidermisé pour le ressusciter. Les instruments revivent aujourd'hui comme si c'était hier, sans savoir que la musique s'est vue être envahie par des E.T sans intelligences depuis. (les D.J par exemple)

Retenez donc ce nom de Pokey Lafarge and the South City Three si un bon moment, à l'encontre du Temps, vous est imposé. Pas facile de fabriquer un son Country, Bluegrass ou encore du Yodel aujourd'hui, car cela demande de la technique certes, mais également de vraies chansons à personnalité. Résultat : Quinte Flush Royal pour Pokey Lafarge qui réalise là un coup de maître.

 

 

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14 décembre 2012

Bob Dylan "Tempest"

tempest

Pour un trente-cinquième album c'est plutôt pas mal. On a connu Dylan sous plusieurs trajectoires musicales. Comparé à un chanteur de la Mort pour sa voix stridente sans être énervante, poète-conteur engagé malgré lui.

Les années passent, voire les décennies, "Boby" évoluera dans sa musique et ne reviendra plus à ces débuts où ses seuls amis furent sa guitare et son harmo. Évolution normale pour un musicien finalement.

Ce dernier album sonne comme la renaissance d'un homme se prenant pour un envoyé de Dieu, un LP très travaillé par sa musicalité nostalgique, les dix chansons ont la chance d'avoir ce caractère de noblesse : l'intemporalité. A noter que les trois derniers morceaux, qui durent une dizaine de minutes papillons chacun, présentent une mélodie entêtante sans trop insister. A écouter sans modération au rythme d'un matin d'automne au lendemain de la guerre d'Indochine, avec un petit Jack et une biographie de James Morrison. 

En fait, il faut apprécier cet album sans vous mettre dans la tête que c'est Dylan. Dîtes vous juste que c'est un artiste à la voix de bluesman, légèrement vieillard et qui se retient de cracher avant de chanter. Cependant, Tempest est un voyage de modernité dans le passé, il aurait pu s'appeler Modern Times sauf qu'un certain Bob Dylan l'avait déjà emprunté.

L'indifférence ne peut exister avec cet album, ce qui suffit à Monsieur Dylan.

http://www.youtube.com/watch?v=mns9VeRguys (à copier-coller)

 

 

 

 

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